Dire de Willequet qu'il apporte la rêverie, c'est peu dire. Ses huiles, travaillées à l'ancienne, couche sur couche, d'une finesse rare, font penser aux grands paysagistes flamands.
Les ciels hauts, aux reflets argentés, roses, dorés, dont les nuages menacent à peine les terres moutonnées et des fermettes accrochées aux flancs, des maisonnettes groupées de loin en loin font de ses tableaux comme des images d'Epinal.
Et cependant, quel talent pour rendre les nuances des neiges, le froid ou le soleil hivernal, les ciels tendres ou précurseurs de la nuit qui tombe. Et puis, miracle, la saison se renouvelle: voici du vert dans les champs, un ciel dégagé, les toutes premières feuilles annonciatrices du printemps. Avec Piet Willequet, la peinture devient un chant à la nature. Il n'y manque que le pépiement des oiseaux!